Les Tuor, portrait d’une famille de philanthropes.
Fondatrice de la FHT, Sylvie Tuor se livre sur l’histoire de la Fondation genevoise créé en 2013 et sur ses valeurs.
Une aventure familiale
« Michel Tuor, mon mari, a effectué toute sa carrière à Genève. Si son succès nous a permis d’assurer l’avenir de nos enfants, il nous a surtout donné les moyens financiers d’aider les autres. Il nous a paru évident de partager et indécent de ne pas le faire », explique Sylvie Tuor. « Nous avions déjà pour habitude de faire des dons, mais c’était de manière désordonnée. Nous avons eu envie de structurer nos actions, raison pour laquelle nous avons créé, en 2013, la Fondation Hubert Tuor. » raconte Sylvie. « Si la Fondation repose principalement sur mes épaules, toute la famille est impliquée : mon mari, ma belle-mère et mes filles. Ces dernières voudront peut-être reprendre le flambeau plus tard et saisir cette opportunité de partager. »
Hubert Tuor: une figure de générosité
La fondation de la famille Tuor porte le nom du père de Michel Tuor, comme une source d’inspiration et un hommage. « C’était une personne faite de bonté, d’altruisme et de générosité », raconte Sylvie Tuor, « nous voulions faire quelque chose qui lui ressemble. Originaire des Grisons, il a travaillé toute sa vie dans l’hôtellerie. Mais en réalité, il n’a pas eu les moyens de suivre les études qu’il souhaitait faire : l’architecture. Nous avons donc décidé d’axer, entre autres, l’action de la fondation qui porte son nom sur le soutien aux personnes qui veulent faire des études. »
Créer une fondation
Gérer un « cœur gros comme ça », cela demande un peu d’organisation et de la discipline. « Nous ne voulions pas être une énième fondation, donc, l’année précédant la création de la fondation, nous nous sommes beaucoup investis pour identifier les besoins. Il nous fallait une ligne thématique pour orienter nos actions. Nous avons choisi l’éducation et la formation pour concrétiser des projets dans les domaines médicaux, scientifiques et technologiques, tant en Suisse qu’à l’étranger. ».
Une philanthropie renouvelable
Venant du monde de la finance, les Tuor sont sensibles au concept de retour sur investissement. Dans leur cas, il ne s’agit pas seulement de donner pour aujourd’hui, mais bien pour construire à plus long terme, et surtout dans l’idée que les bénéficiaires, si et quand ils le pourront, redonnent à leur tour et à leur manière ce qu’ils ont reçu. « C’est le concept de philanthropie renouvelable. Soit le projet génère des bénéfices, qui sont réinvestis dans de nouveaux projets, soit le bénéficiaire donne, tôt ou tard d’une façon ou d’une autre, un coup de pouce à la fondation, en renvoyant l’ascenseur. »